Cette chapelle a été édifiée par le père Delamarre qui a officié à Therdonne de 1843 à 1893. Il trouvait que l’église était trop éloignée du village et il a décidé de la construire sur un terrain qui lui appartenait à côté du presbytère. Son ministère a été l’un des plus longs à Therdonne et il en a profité pour construire de ses propres mains la chapelle dite « de secours ». Elle n’a pas reçu lors de sa consécration d’autre nom. Elle fut consacrée, le 19 octobre 1851 par Monseigneur Gignoux. Le père Delamarre en a fait don de son vivant avec le terrain à la commune
Patrimoine
La chapelle de Secours
Cette donation a été acceptée par le ministère de l’instruction publique et du culte au nom de Napoléon III en 1856. Le père Delamarre a été enterré dans le cimetière (première tombe à droite en sortant de l’église). Un article lui a été dédié dans la revue diocésaine en novembre 1947 par L. Le Calvez qui écrivit : « Il mérite une prière le dimanche après la messe, car son œuvre fut magnifique ». Malgré cela, il tomba dans l’oubli de tous. En 2011, l’association SAHHPPT a restauré sa tombe.
Le monument aux morts
Les millions de morts de la 1ère guerre mondiale ont engendré un profond traumatisme et ont rendu impératif le besoin de se souvenir. Plus de 35 000 monuments commémoratifs ont été dressés de 1920 à 1925 dans les communes françaises.
Dès novembre 1919, le Conseil municipal de Therdonne, sous la mandature de M. Langlet, décide d’ériger un obélisque, près de l’église, dans le cimetière communal. Le coût de l’opération s’élève à 3 200 francs qui sont financés à hauteur de 1 306 francs par une souscription publique et le solde de 1 894 francs par un budget supplémentaire pour la commune. Un contrat est passé en octobre 1920 avec M. Ollivier, entrepreneur, et validé par la Préfecture en février 1921.
L’obélisque d’une hauteur de 2 mètres 20 est en pierre dure de Villebois (commune de l’Ain), qui est un calcaire compact à texture dont la teinte est beige-brun.
Photo SAHPPT DB 2011, vues de face.
Sur la face orientée vers la route, est inscrit « Grande Guerre 1914-1918 » et une dédicace « La commune de Therdonne à ses enfants morts pour la patrie », hommage que les vivants rendent aux disparus.
En haut figure la croix de guerre, la plus haute distinction militaire : c’est une croix de Malte posée sur 2 glaives entrecroisées, symbolisant l’esprit de la noblesse militaire, qui porte en son centre l’effigie de la république.
Collection AB (TH0130-101r).
En bas, le laurier rapporté se présente sous forme de palme. La palme est le symbole du martyr. D’un point de vue militaire, elle est aussi signe de victoire.
Sur les 3 autres côtés du monument sont inscrits les noms des soldats originaires du village morts pour la patrie.
Aux quatre angles du monument sont placés quatre bornes en pierres reliées par des chaînes qui depuis qu’elles ont été réalisés en plastique, ne disparaissent plus. C’est une réalisation de la SAHPPT en 2009, date depuis laquelle chaque année, lors de la Commémoration du 11 novembre, les enfants du village racontent les derniers instants d’un de ces valeureux soldats morts pour la France.